SNFOLC de l'Eure

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Après la forte mobilisation des fonctionnaires le 5 décembre, continuons pour gagner !

L’AG de grève de l’Education nationale de l’Eure réunie avec FO le mardi 10 décembre s’adresse à vous tous.

 Nous constatons que

  • même si le gouvernement a été démis, l’exécutif, les préfets, les ministres démissionnaires eux-mêmes sont toujours aux affaires pour poursuivre les mêmes politiques antisociales,
  • nous sommes confrontés à une dégradation continue de nos conditions de travail qui entraine une souffrance sans précédent à laquelle viendraient maintenant s’ajouter les jours de carence. Alors même que nous subissons la disparition de la médecine du travail, la pénurie de remplaçants, etc.
  • la profession rejette massivement la réforme des retraites qui impose 2 années de travail supplémentaires
  • nos salaires sont bloqués alors que notre charge de travail s’alourdit,
  • dans l’Education comme ailleurs, la casse du service public se poursuit avec notamment le choc des savoirs, la réforme des Lycées professionnels et du Lycée, réformes massivement rejetées,
  • une nouvelle vague de fermeture de postes pour la rentrée 2025 se prépare, programmant des classes toujours plus chargées dans un contexte d’inclusion forcée et systématique,
  • les services publics sont plus que jamais essentiels et ne doivent pas être une variable d’ajustement budgétaire.
Nous considérons que nous sommes une force d’entrainement et que nous avons une responsabilité au regard de cette situation. Nous ne cédons ni au fatalisme ni aux mensonges alarmistes visant à nous paralyser.
Nous appelons les organisations syndicales qui font le même constat que nous à reprendre avec nous le chemin de la mobilisation et de la grève pour gagner sur les revendications.

 Nous refusons que

  • le président de la République, plus affaibli que jamais, reste sourd à nos revendications et décide de notre sort,
  • les organisations syndicales attendent d’agir alors que de nouveaux coups risquent immanquablement d’être portés par le prochain gouvernement contre les personnels et la population.

 Nous décidons

  •  de maintenir notre appel à la grève à partir du 10 décembre
  • d’appeler à un rassemblement devant la préfecture de l’Eure mercredi 11 décembre à 14 h
  • de proposer aux organisations syndicales de l’Education nationale de l’Eure de participer ensemble à ce rassemblement
  • de diffuser dès maintenant notre appel auprès des personnels dans les établissements pour informer et mobiliser
  • d’organiser une distribution de tracts devant les hôpitaux, les gares, les administrations... dès cet après-midi, 
  • de s’adresser aux organisations syndicales pour leur proposer de revenir à la table des discussions pour appeler et organiser ensemble, y compris au niveau interprofessionnel, la mobilisation par plusieurs jours de grève consécutifs, jusqu’à satisfaction des revendications.

Tous en grève à partir du 5 décembre

Tous en grève à partie du 5 décembre !
LE GOUVERNEMENT S’ATTAQUE À LA FONCTION PUBLIQUE,
À NOS DROITS, À NOS SALAIRES.
NOUS NE LE LAISSERONS PAS FAIRE !
Toutes et tous en grève !
À PARTIR DU 5 DÉCEMBRE !
Rendez-vous à 10h parking de l’université, à Evreux
Si le soir de la grève, le gouvernement n’a pas retiré ses projets : grève reconductible !
3 jours de carence ? Alors 3 jours de grève, les 10,11, 12 décembre !

 Le bilan de la rentrée dans les collèges de l’Eure

 Pour dresser ce bilan, nous avons interrogé les enseignants des collèges de l’Eure et le résultat est éloquent. Sur 55 collèges les enseignants de 40 d’entre eux ont répondu de manière détaillée à nos questions. On peut donc considérer qu’il s’agit d’un échantillon représentatif.

 Il en ressort que pour 25,4 % d’entre eux les cours en groupe n’ont toujours pas commencé.

Pour les 6ème, les groupes sont vont de 13 à …28. Les élèves de SEGPA se retrouvent intégrés aux groupes de 6ème. Quand un groupe d’élèves faibles est à 17 ou 20 les autres sont à 26 ou 28, c’est à dire l’effectif d’une classe. Parfois ce sont deux groupes à demi effectif, les autres en effectif classe. Même constat pour les 5ème. « 14 élèves pour les 2 groupes d'élèves en difficulté, 25 élèves pour les autres » ; « des groupes de 13 (à "fort étayage") et les autres groupes à 29 ». Sont les réponses les plus fréquentes. Autrement dit chaque collège diffère du voisin mais à l’intérieur même du collège, chaque niveau a sa propre organisation. Il n’est plus question d’égal accès à l’instruction mais de bricolage interne pour tenter de limiter les dégâts.
La composition des groupes nous interroge. Ces groupes ont été constitués par la direction dans un quart des établissements. Dans 27% des collèges, où des groupes ont été constitués, ces groupes sont hétérogènes. On remarque le poids grandissant des évaluations et tests nationaux puisque 40% de groupes sont construits à partir des tests de fluence et des évaluations nationales dont les collègues dénoncent la pertinence. Pour un tiers des collèges interrogés, la composition des groupes ne changera pas de l'année, tandis qu’elle changera à chaque période dans un quart des collèges. Ce qui soulève des problèmes de sécurité considérables. Ce fonctionnement diffère parfois entre les mathématiques et le français.
La réforme a entraîné la perte cumulées d'heures dédoublées, d’AP, de co-intervention principalement en Mathématiques ( 50,9%), en Français (57,9%), en Technologie (35,1%), en Sciences Physiques  (38,6%), en SVT (36,8%).
64.6 % des professeurs principaux de mathématiques ou de français en 6e et 5e suivent des élèves qu'ils n'ont pas en classe ou en groupe
29,6% des conseils de classe se tiendront obligatoirement sans tous les professeurs de français et de mathématiques concernés par les élèves de la classe. Inversement il est prévu que tous les professeurs des groupes de la classe soient présents  dans seulement 16,7% des collèges. Pour 40% des collèges, cette question n’a toujours pas été abordée et montre que la mise en place de cette réforme est essentiellement locale et improvisée.

 Les commentaires des collègues parlent d’eux-mêmes. Nous nous contenterons de les citer :

  • « Les barrettes entrainent souvent 2 h de cours de la même matière par jour (français, maths, hist-geo, anglais). »
  • « Les emplois du temps professeurs et des élèves sont compacts et rigides empêchant toute modification. »
  • « Sur le niveau 5e, il manquait un enseignant de français pour le groupe des élèves "à faible étayage" depuis la rentrée et l'enseignant du groupe intermédiaire en congé paternité n'est pas remplacé. La progression commune élaborée est donc inopérante... » 
  • « Faute de professeur de mathématiques, des élèves n'ont pas cours depuis la rentrée. »
  • « Il nous manque un collègue pour deux classes de 4e en français. »
  • « C'est une source de stress supplémentaire : trop d’élèves dans certains groupes, organisation compliquée, tensions entre collègues et avec les parents d'élèves qui sont contre cette réforme en grande majorité. »
  • « C'est éprouvant. Une grande impression de perte de sens et de valeur. Un début d'année chaotique. Un gâchis de moyen : des Professeurs des Ecoles interviennent le mercredi pour du "soutien" : on sort les élèves de cours qu'ils doivent ensuite rattraper avec un camarade. »
  • « Disparition du groupe classe, mission de professeur principal complexifiée, répartition anti pédagogique des cours sur la semaine. »
  • « Réforme stigmatisante pour les élèves. Á l'heure de pHAre, c'est bien dommage ! »
  • « Des réunions parents professeurs 6ème le 4 novembre avec des parents dont nous n'aurons plus les enfants au retour des vacances... »
  • « Des emplois du temps "à trous" pour de nombreux enseignants. »
  • « Des réunions parents-profs avec des élèves qu'on a eu, mais qu'on n'a plus. »
  • « Cette réforme est scandaleuse et dégrade les conditions de travail pour tous. Elle n'a fait qu'augmenter l'envie de quitter l'éducation nationale pour beaucoup de mes collègues. - Nous n'avons pas pu constater pour l'instant d'intérêt notable pour les élèves. »

 Les effets de la réforme sur les conditions de travail des professeurs et les élèves sont catastrophiques.

Elle impose des réunions supplémentaires pour le suivi des groupes en Maths/Français dans 44,1 % des collèges. 49,2 % des collègues signalent que la mise en place des groupes a entraîné des tensions au sein de leur équipe pédagogique, que la mise en place des groupes a entraîné des tensions avec la direction dans 45,8 % des collèges. 
Les emploi du temps comprennent davantage d'heures "de trous" : 67,8 % 61 % des collègues déplorent d’être contraint à suivre des progressions communes.

 Pour ce qui est des effets de la réforme pour les élèves et pour les parents le constat n’est pas meilleur.

Les élèves de 6e sont déstabilisés par les groupes : se trompent de classe, d'horaires, de cours : 41,9% 
Certains élèves ont exprimé leur inquiétude ou leur peur à cause de leur affectation dans un groupe différent de leur classe : 67,4 %. 
Certains parents ont exprimé leur inquiétude/peur à cause de leur affectation de leur enfant dans les groupes : 32,6 %.
On comprend donc que 79,7 % des collègues interrogés se prononcent pour l'abrogation de la réforme du "Choc des savoirs". Sur les 20 % restant, 10 % n’ont pas exprimé d’avis.

 Madame la directrice académique, ces chiffres ne disent qu’une chose : une réforme qui nuit à ce point aux personnels et aux élèves compromet l’avenir des élèves et la santé des personnels. Ils sont en état de légitime défense et le projet de la ministre de l’Education nationale, Mme Genetet, d’étendre la réforme en donnant plus d’autonomie aux chefs d’établissements ne peut que susciter la colère des personnels. Il est plus qu’urgent qu’elle en prenne la mesure.
Nous le demandons ici solennellement. 
Cette réforme doit être abrogée d’urgence. Le bilan que nous sommes en mesure de dresser pour les collèges de l’Eure suffit pour s’en convaincre.

Enfin nous constatons que dans un nombre significatif de collèges de l’Eure, faute d’enseignants de mathématiques ou /et de français, la réforme n’est pas mise en place. Les directions avec les personnels ont pris des mesures de bon sens : les moyens ont été restitués aux disciplines, les classes maintenues.
Cela prouve une chose, cette réforme peut ne pas être appliquée et quand elle n’est pas appliquée, personne ne s’en plaint car l’instruction reprend ses droits. 
La FNEC FP FO 27 appelle donc les personnels à se réunir avec leurs syndicats, à prendre position pour annoncer leur refus d’appliquer cette réforme et d’exiger son abrogation.

Stop aux boniments de la ministre ! 
Stop à la surenchère du gouvernement
Stop à l'annonce de la poursuite de la réforme du choc des savoirs

La ministre annonce 4 000 suppressions de postes et parle de négociations salariales... Les boniments, ça suffit !
Une audience intersyndicale a eu lieu le 16 octobre avec les fédérations de l’enseignement (FNEC FP-FO, FSU, UNSA, CFDT, CGT, SNALC, SUD). Elle ne s'est pas bien passée du tout puisque la ministre était absente et qu'aucune réponse n'a été apportée aux revendications. Mais la ministre Anne Genetet a aussitôt communiqué dans la presse annonçant qu'elle souhaiterait « remettre la question salariale sur la table des négociations » et que plusieurs pistes seraient avancées : augmentation du SMIC, 2000 postes en plus d'AESH, réévaluation des progression de salaire, hausse des promotions "hors classe", renforcement des vies scolaires. Qu’en est-il réellement ?

 Le gouvernement s’acharne contre les fonctionnaires !

 Le gouvernement Macron-Barnier prévoit d’allonger de 1 à 3 jours le délai de carence pour les fonctionnaires et de réduire de 100 à 90% le traitement indiciaire perçu pendant des arrêts de maladie ordinaire. 
Quant au ministre de l’économie, il a jugé qu’une deuxième « journée de solidarité » était une « proposition intéressante ». Une nouvelle journée de travail gratuit !
Prévoir de dégrader encore plus nos conditions de travail est une véritable insulte à tous les personnels !

 "Choc des savoirs", la ministre entend poursuivre la réforme en 4e et 3e

     Auditionnée le 22 octobre par la commission de la culture, de l'éducation, de la communication au Sénat, elle a déclaré :
"je présenterai dans les prochaines jours l'acte 2 du chocs des savoirs, c'est à dire les décisions que je mettrai en place avec la communauté éducative pour la rentrée 2025"  " dès la rentrée (des vacances de la Toussaint) je rendrai ces arbitrages pour étendre aux classe de 4éme et de 3éme la dynamique engagée en 6ème et 5ème "  " pour également donner plus d'autonomie aux chefs d'établissement et enfin pour offrir un accompagnement sur mesure à chaque élève "  " je souhaite offrir une stabilité, une continuité, une visibilité aux équipes sur le terrain qui en ont besoin pour mettre en place cette rentrée sur le terrain " Pour écouter son intervention (1mn 55s) cliquez ici
Il est temps de dire stop ! Refusons massivement ces contre-réformes 
Le SNFOLC27 a prévu 25 réunions syndicales dans les établissements de l'Eure dès la rentrée. 
Comme l'ont fait les collègues du collège de Monfort-sur-Risle avec leurs syndicats FO, FSU, CGT et SGEN-CFDT, nous vous proposons de prendre position pour organiser le refus massif de ces contre-réformes. 
Nous vous proposons de vous inspirer de la motion qu'ils ont adoptée en heure d'information syndicale juste avant les congés. Les membres du bureau départemental sont prêts à venir vous aider à animer cette réunion.
Le bureau départemental du SNFOLC27

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